lundi 6 mars 2017

LA SEXUALITÉ AVEC NÉANDERTAL NOUS A APPORTÉ… LE CANCER DU COL DE L’UTÉRUS
Des scientifiques barcelonais suggèrent que la forme la plus agressive du papillomavirus humain (HPV), à l’origine de la plupart des cancers du col de l’utérus, pourrait venir de l’Homme de Néandertal ou de son homologue denisovien.

Le papillomavirus humain, également résumé sous le sigle HPV, est un virus malheureusement commun, qui se répand sous de nombreuses formes. Parmi elles, certaines sont sans danger, d’autres provoquent des verrues génitales pas très belles à voir, tandis que d’autres, les variants 16 et 18, ont un potentiel cancérogène important et sont à l’origine de la majorité des cancers du col de l’utérus chez la femme, ou de cancers de la gorge chez l’homme.
Au passage, même si ce n’est pas le fond de cet article, il se transmet par voie sexuelle, donc le préservatif reste une façon simple de s’en préserver. D’autre part, il existe un vaccin protégeant les jeunes gens contre une infection par ce virus.
HPV16, TROP VIEUX POUR ÊTRE LE PROPRE DE SAPIENS
Quel rapport avec Néandertal et l’Homme de Denisova, me direz-vous ? Vous allez vite comprendre ! Car une telle diversité de formes signifie que ce HPV sévit depuis longtemps, très longtemps, et qu’il n’a pas cessé de muter millénaire après millénaire.
Un trio de chercheurs catalans basé au Laboratoire infections et cancers de Barcelone a enquêté sur la question. Dans la revue Molecular Biology and Evolution, leurs conclusions, déterminées par des méthodes statistiques, révèlent que ce virus toucherait l’humanité depuis 500 000 ans au moins.
Un demi-million d’années ? Ainsi, le HPV n’aurait pas pu apparaître en premier lieu chez notre espèce, Homo sapiens, dont les spécimens les plus anciens sont datés de 195 000 ans. Seuls nos ancêtres ont pu être à l’origine de la contamination.
Oui, mais comment expliquer sa dispersion ? Le HPV 16, par exemple, parmi les plus dangereux, ne se retrouve quasiment pas en Afrique sub-saharienne, là où pourtant, notre espèce a vu le jour, tandis qu’il est commun dans le reste du monde.
ÇA CAPOTE QUAND IL N’Y A PAS DE CAPOTE
Les auteurs sont donc partis de deux hypothèse : soit ce variant est apparu chez les premiers Homo sapiens à quitter l’Afrique et coloniser le monde entier, il y a 70 000 ans environ, soit il s’est développé chez les populations de Néandertalien et de Dénisoviens, qui peuplaient l’Eurasie jusqu’il y a 40 000 ans et avec lesquels les pionniers sapiens ont fricoté.
Leurs résultats semblent donner davantage de crédit à cette seconde théorie.

Voici, en résumé, ce qu’ils avancent: Selon eux, le variant HPV16 existe depuis bien longtemps, mais aurait évolué en deux formes. Chez les aïeuls (grands-parents) des deux espèces disparues serait apparu le variant HPV16, celui qui est à l’origine de la forme qui nous empoisonne la vie aujourd’hui. Dans les tissus des Homo sapiens qui ont quitté l'Afrique devait survivre le HPV16.

Sauf que ces derniers, en conquérant l’Eurasie, ont rencontré leurs cousins Néandertaliens et Dénisoviens, et qu’ils ont même flirté avec, au point qu’Africains sub-saharien mis à part, tous possédons une maigre portion de leur ADN en nous. Et lors de ces rapports, nos ancêtres auraient hérité de HPV16A, avant de le répandre à travers les 4 autres continents. Ces espères humaines disparues nous ont donc légué des verrues génitales et des cancers, d’après les scientifiques. Si seulement ils avaient pris le temps, à l’époque, de fabriquer des préservatifs en cuir de renne!

2 commentaires:

  1. J'ai trouvé cet article qui m'a frappé car il met en relation le sujet de l'Evolution que nous avions traité et celui du cancer qu'on est en train d'aborder.
    J'espére que vous le trouviez intéressant

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  2. c'est très intéresant voir comme une chose actúele comme c'est la cáncer de l'uterus; provient de nos ancêtres, beaucoup des années avant.

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